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MANAGER LES RPS
Fiche pédagogique

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Le rôle du manager face aux Risques Psychosociaux (RPS)

Les Risques Psychosociaux (RPS) désignent les situations de travail où sont présents – de façon durable ou répétée – du stress excessif, des tensions relationnelles, du harcèlement, ou un déséquilibre entre les exigences professionnelles et les ressources disponibles.

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Ces situations ont un impact direct sur la santé mentale et physique des salarié·es, ainsi que sur le fonctionnement de l’entreprise : désengagement, arrêts maladie, conflits, perte de performance…

En tant que manager, vous êtes en première ligne.

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Votre posture, votre capacité à détecter les signaux faibles, à encourager la parole et à instaurer un climat de confiance peuvent faire toute la différence.​

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Comme le rappelle l’ANACT :

« La qualité de vie au travail ne se décrète pas : elle se construit collectivement. »

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Définitions :

Risques psychosociaux (RPS) :

Ensemble des risques liés à l’organisation du travail, aux relations interpersonnelles ou à l’environnement de travail, pouvant altérer la santé mentale, physique ou sociale des salarié·es.

Les principaux RPS sont :

  • le stress chronique,

  • le harcèlement moral ou sexuel,

  • les conflits de valeurs,

  • la surcharge ou la perte de sens professionnel,

  • les violences internes ou externes,

  • le manque de reconnaissance,

  • l’isolement.

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Signal faible :

Indicateur discret, parfois subjectif, d’un mal-être ou d’un déséquilibre psychologique. C’est un signe avant-coureur, à ne pas négliger.

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Santé mentale au travail :

Capacité à se sentir bien dans son activité, à gérer la pression, à trouver du sens et à maintenir un équilibre satisfaisant entre vie professionnelle et personnelle.

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Les chiffres à connaître sur les RPS :

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Les Risques Psychosociaux ne sont ni anecdotiques, ni rares. Ils constituent un enjeu majeur de santé au travail, avec des répercussions humaines, organisationnelles et économiques significatives.

 

Impact sur les salarié·es :

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  • 1 actif·ve sur 2 déclare souffrir de stress au travail. (Baromètre Empreinte Humaine, 2023)

  • 1 salarié·e sur 3 dit ressentir un épuisement professionnel. (IFOP / Fondation Jean Jaurès, 2022)

  • 28 % des salarié·es rapportent un sentiment de perte de sens dans leur activité. (INRS, 2021)

  • Le harcèlement moral touche 1 salarié·e sur 5 au cours de sa carrière. (Baromètre Ipsos / CSEP, 2020)

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Impact sur l’entreprise :

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  • Les RPS sont à l’origine de 30 à 50 % des arrêts maladie longue durée. (ANACT, 2022)

  • Le coût du stress au travail en France est estimé entre 2 et 3 milliards d’euros par an. (INRS, 2021)

  • Le désengagement des équipes, souvent lié à un climat de travail dégradé, est un facteur direct de baisse de productivité.

  • Une étude Gallup (2023) montre que seules 6 % des personnes salariées en France se disent “pleinement engagées”.

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Ce que dit la loi :

Les employeurs et manageur·euses ont une obligation légale de garantir la sécurité et la santé physique et mentale des salarié·es (article L4121-1 du Code du travail).

 

Trois obligations clés :

 

Prévenir :

Identifier les facteurs de risques, mettre en place des actions de formation, d’information et d’organisation du travail. L4121-1

 

Évaluer :

Intégrer les RPS dans le DUERP (Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels). L4121-3

 

Protéger :

Réagir face aux situations à risque, accompagner les salarié·es concerné·es, mettre fin à toute situation dangereuse. L4121-2

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Le non-respect de ces obligations peut engager la responsabilité civile, pénale et administrative de l’employeur ou de la structure.​

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Repérer les signaux faibles

Les RPS ne se manifestent pas toujours de manière brutale. Ils s’installent souvent progressivement, à travers des signaux faibles, parfois invisibles pour la personne concernée elle-même.

En tant que manager, votre capacité à observer sans juger et à instaurer un climat de confiance est essentielle pour identifier ces signes à temps.

 

Quelques indicateurs à surveiller : 

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  • Comportementaux : Isolement soudain, irritabilité inhabituelle, pleurs ou silences répétés, agressivité, repli, désengagement.

  • Cognitifs : Troubles de la concentration, oublis fréquents, difficultés à prendre des décisions.

  • Organisationnels : Retards, absences répétées, baisse de la qualité ou du rythme de travail, erreurs inhabituelles.

  • Relationnels : Conflits récurrents, tensions avec les collègues, plaintes fréquentes.

  • Physiques : Fatigue chronique, somatisations, maux de tête, troubles du sommeil, palpitations.

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FICHE MÉMO :

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Ce que je peux faire :

  • Noter mes observations factuelles (comportements inhabituels, situations à répétition)

  • Demander un échange individuel dans un cadre serein

  • Éviter toute forme de jugement ou d’analyse psychologique

  • Encourager la parole avec bienveillance

  • Transmettre si besoin à un·e interlocuteur·rice référent·e (RH, médecin du travail…)

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Prévenir les RPS dans son équipe

Un·e manager n’est pas psychologue, mais il ou elle a un rôle de facilitateur·rice du bien-être collectif.

Agir en prévention, c’est avant tout cultiver un environnement de travail sain, où les RPS ne trouvent pas de terrain favorable. 

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Bonnes pratiques du management préventif :

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1. Créer un climat de confiance

  • Favoriser une parole libre et respectée

  • Être disponible et à l’écoute, sans surveillance excessive

  • Instaurer des moments réguliers d’échange individuel
     

2. Clarifier les rôles et les attentes

  • Définir des objectifs réalistes

  • Donner des feedbacks réguliers, constructifs et valorisants

  • Éviter les injonctions paradoxales (« Sois plus autonome mais respecte à la lettre les procédures »)
     

3. Valoriser le travail et reconnaître l’effort

  • Dire merci

  • Souligner les progrès, pas uniquement les erreurs

  • Encourager la coopération plutôt que la compétition
     

4. Agir sur la charge de travail

  • Répartir les tâches de façon équilibrée

  • Savoir prioriser avec les salarié·es

  • Alerter si les objectifs sont irréalisables
     

5. Encourager l’équilibre pro/perso

  • Respecter les temps de repos et les horaires

  • Limiter les sollicitations en dehors du temps de travail

  • Être exemplaire en tant que manager

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Réagir face à une situation de détresse

Il arrive qu’un·e membre de l’équipe manifeste une souffrance visible, ou exprime un mal-être.

Dans ces moments-là, la posture managériale joue un rôle déterminant : pour permettre l’expression du vécu, pour accompagner, et pour orienter vers les bons relais.

 

Ce qu’il ne faut pas faire :

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  • Minimiser : « Tu exagères un peu », « Tout le monde est fatigué en ce moment »

  • Interpréter à la place de la personne : « C’est sûrement à cause de ta vie perso »

  • Déléguer immédiatement : « Va voir les RH, ce n’est pas mon rôle »

  • Responsabiliser à outrance : « Tu dois apprendre à gérer ton stress »

 

Ce qu’un·e manager peut faire :

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  • Écouter activement : Accueillir la parole sans jugement

  • Reformuler sans interpréter : Montrer que vous avez entendu

  • Reconnaître la difficulté : Valider les émotions exprimées

  • Orienter vers les ressources : Ne pas rester seul·e avec la responsabilité

  • Assurer un suivi : Créer un filet de sécurité

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À garder en tête :

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  • Vous n’êtes pas thérapeute, mais vous êtes un point de contact humain essentiel.

  • Votre rôle n’est pas de résoudre, mais de repérer, relayer et soutenir.

  • La posture managériale n’est pas une posture de sauveur·se, mais de responsable du cadre collectif.

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FICHE MÉMO :

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Face à une situation de détresse :

  • Créer un espace confidentiel pour échanger

  • Laisser la personne parler à son rythme

  • Ne pas chercher à tout comprendre ni tout résoudre

  • Proposer une orientation vers les interlocuteur·rices compétent·es

  • Assurer un suivi, sans pression
     

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Les ressources internes et externes

Dans une organisation, le·la manager n’est pas seul·e. Il·elle fait partie d’un écosystème de prévention. Identifier les bons relais est essentiel.

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Les ressources internes :

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  • Service RH : Interlocuteur de référence en cas de situation sensible ou à risque

  • Référent·e RPS ou harcèlement : Personne formée à l’écoute et au traitement des signalements

  • Médecin du travail : Professionnel de santé neutre, soumis au secret médical

  • CSE / Représentant·e du personnel : Peut accompagner la personne dans ses démarches

  • Cellule d’écoute psychologique : Ligne d’écoute anonyme ou consultations prises en charge

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Les ressources externes :

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  • Médecine du travail : Coordonnées sur www.ameli.fr ou via RH

  • Mise en relation avec un·e psychologue extérieur·e : via mutuelle ou plateforme dédiée

  • Numéro national de prévention du suicide : 3114 (24h/24 – anonyme et gratuit)

  • Inspection du travail : En cas de manquement grave de l’employeur

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Ressources pratiques :

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  • ANACT – Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail
    âž” Fiches pratiques, webinaires, outils de dialogue social : www.anact.fr

     

  • Observatoire de la Qualité de Vie au Travail
    âž” www.observatoire-qvt.com

     

  • CARSAT / INRS / Médecine du travail

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